TOUR LEROUX à TROIS-PONTS: TOUR LEROUX n° 1

Louis LORENT parlait d'un belvédère de trois étages à placer au sommet d'une montagne. Il ne parvenait malheureusement pas à bien se faire comprendre et à faire admettre son idée.

Son fils Gaston qui terminait ses études de menuisier à l'école Saint-Laurent de Liège fit la maquette d'une tour à trois étages.(cette maquette se trouve actuellement au R.S.I. de Trois-Ponts). Ils exposèrent cette maquette et firent ainsi comprendre la valeur de leur idée.

Tour-Leroux Trois-Ponts tourisme Ardenne

La tour fut finalement construite sur un terrain appartenant aux époux GEORGE-MICHEL (les parents de Jean George past-président de la Royale Fanfare Ardennaise), au lieu-dit "Derrière Spay".

Une convention fut établie et signée, les époux George mettant gratuitement le terrain à la disposition du S.I. et, chose paradoxale, cette convention stipulait que, en cas de nécessité ou en temps de guerre, il appartiendrait aux époux George, de démolir la tour...

Pour sa construction, le marchand de bois Leroux fit don des 14 m3 de bois nécessaires. La Société l'Esma mis les 4 piliers en place à l'aide de grues.

LOUIS LORENT fit toute la construction à titre bénévole. Son fils Gaston qui faisait son service militaire à cette époque obtint un congé pour venir en aide à son père. La tour fut construite exactement d'après la maquette exposée. Pour sa réalisation, 14 m3 de bois furent utilisés. Il n' est pas possible de connaître le nombre d'heures qui furent nécessaires à Louis Lorent, son fils Gaston et probablement quelques bénévoles, pour exécuter le travail avec comme outils, une scie à main, un marteau et un rabot.

Le pied de la tour est situé à 140 m au-dessus de la Salm. Sa hauteur est de 12 mètres. Le poids maximum qu'elle peut supporter au troisième étage est de 15 tonnes. Le point le plus éloigné visible de la plate-forme supérieure est la Baraque Michel située à 20 km à vol d'oiseau.

La tour fut inaugurée en juin 1938 à l'occasion de la douzième journée de l'Amblève. Le docteur Modeste Terwagne, président de la Fédération de l' Amblève et des ses affluents, surnommé le bison des Ardennes en raison de ses 140 Kg et de son opulente chevelure, y fit une remarquable allocution.

Outre la volée de journalistes représentant la grande presse du pays, on note la présence du bourgmestre de Fosse-sur-Salm, M. Noël. Le ténor, M. Pardon, chanta un air de la Tosca, puis la Royale Fanfare Ardennaise, sous les ordres de M. Dethier,, exécuta quelques morceaux de son répertoire. La société la Renaissance, sous la présidence de M. Léon Delforge, fit une démonstration de la danse "LA MACLOTTE". En fin de journée, les festivités continuèrent dans Trois-Ponts où cette société simula un mariage ardennais sur une estrade dressée devant l'auberge Polleur-Mahon.

Pour l'organisation de la journée de l'Amblève, la commune de Fosse-sur-Salm avait donné un subside de 1.500-Fr au S.I., tandis que le subside accordé par la commune de Wanne s'élevait à 2.000-Fr.